Le réseau social qui monte qui monte
Si la pénétration du réseau social est encore timide dans la population romande, ce n’est plus qu’une question de temps. Le confinement a donné un coup de boost à TikTok, application d’origine chinoise née en 2016. Avec une communauté de 800 millions d’utilisateurs en janvier 2020, elle se rapproche aujourd’hui du milliard, resserrant ainsi l’écart avec Facebook et ses 2 milliards et demi d’utilisateurs, et rivalisant désormais avec Instagram qui compte un milliard de clients actifs.
Une histoire banale de réseau social
Au départ, TikTok est une plateforme à vocation légère, surtout plébiscitée des jeunes, tout comme Facebook ou Instagram. Elle est dédiée au partage de vidéos courtes, où l’on filme ses chorégraphies ou ses prouesses de karaoké. Ces dernières semaines, elle a servi d’exutoire aux populations confinées, qui se sont ruées sur l’app, en quête de divertissement. Mais elle est aussi devenue plus qu’un simple amusement.
Un réseau social qui compte
Les vidéos légères laissent progressivement la place à des contenus politiquement engagés. Le hashtag #BlackLivesMatter a généré douze milliards de vue sur TikTok depuis la fin du mois de mai. Les grands médias ont désormais tous leur compte TikTok. Les grandes marques comme Coca-Cola font aussi leur publicité sur la plateforme. Et tout récemment, les sièges vides du meeting de Donald Trump à Tulsa ont été revendiqués par des utilisateurs de TikTok, qui se seraient inscrits en masse sans avoir aucune intention de s’y rendre.
Une menace pour l’Occident ?
Ce nouveau pouvoir de TikTok effraie, notamment au sujet de la collecte des données, un problème pourtant inhérent à tous les réseaux sociaux. Mais il faut bien le dire, c’est la première fois qu’une application asiatique – et chinoise de surcroît – s’implante aussi fortement en Occident…
