Au TPR, le feu pour (se) transformer

12 novembre 2024

« Novembre 89. La chute du mur de Berlin. Les échecs des premiers sommets pour le climat. À ce moment charnière de l’histoire, la mythologie du progrès vacille, les utopies se délitent, et le monde chancelle. »

La nouvelle pièce présenté au Théâtre populaire romand –  Ça commence par le feu, écrite par Magali Mougel et mise en scène par Anne Bisang et Camille de Pietro –  invite au voyage dans le temps… et à l’introspection. Les spectateurs et spectatrices voient le monde et l’époque à travers les yeux de six jeunes… au moment où l’Humanité aurait pu prendre un autre chemin et éviter la crise environnementale qu’elle est en train de vivre. La pièce appelle à réfléchir au passé, à ce que nous n’avons pas été, mais aussi à penser au futur et « à ce que nous pourrions devenir et réinventer ensemble ».

 Un sujet on ne peut plus actuel, alors que s’est ouverte cette semaine la 29e conférence sur les changements climatiques (COP29) à Bakou. Et que le sujet effraye les trois quarts des 16-25 ans, selon une étude internationale publiée en 2021 par The Lancet Planetary Health.

« Au fond, le pari de Magali Mougel, c’est qu’on ait des histoires à se raconter autour de cette question. Que ce ne soit pas uniquement des statistiques ou des résumés de conférences qui nous sensibilisent, mais plutôt des fables » – Anne Bisang, metteuse en scène

Pour cette pièce entre théâtre et cinéma, animée par les créations sonores d’Elie Zoé, l’équipe du TPR a souhaité faire appel à des comédien.nes du coin, ainsi que des partenaires locaux. Les décors, quant à eux, sont de seconde main… Car selon Anne Bisang, il s’agit aussi de réfléchir à de nouvelles manières de mettre en scène et de produire, quand on s’empare d’un tel sujet.

« Il faut faire en sorte que cette économie soit cohérente (…) Et c’est aussi l’idée d’un travail qui se fait de manière plus collective » – Anne Bisang, metteuse en scène

Ça commence par le feu, une création du Théâtre populaire romand, sera joué à La Chaux-de-Fonds jusqu’à dimanche 17 novembre.  

Crédit photo : Guillaume Perret