Et il travaille gratos
De plus en plus d’artistes sollicitent leurs fans au travers des réseaux sociaux pour décider des paroles ou des mélodies de leurs futures chansons. Cela s’est particulièrement développé avec la crise Covid. Les artistes se sont retrouvés chez eux, et pour garder un lien avec le public, il a bien fallu la jouer malin.
Un clip participatif pour Charli XCX
C’est comme ça que la Britannique Charli XCX a sorti How I’m Feeling Now, un album réalisé en quarantaine. Sur les réseaux sociaux, la chanteuse avait sollicité l’avis de ses fans sur les paroles de ses chansons, tout en les invitant à envoyer des vidéos de leur cru, utilisées dans le clip de son single Forever.
#ÉcrivezLesParoles
En avril dernier, la Canadienne Grimes proposait à ses admirateurs enfermés chez eux d’imaginer des clips alternatifs pour sa chanson You’ll Miss Me When I’m Not Around, partagés sur YouTube, Twitter et Instagram. Et l’Américain Charlie Puth expérimente sur TikTok via le hashtag #WriteTheLyrics. En gros, faites mon job.
Si les fans valident, c’est que c’est bon
Avant, on construisait un album de A à Z et on balançait tout au public en espérant que ça plaise. Maintenant, grâce aux réseaux sociaux, on peut impliquer le fan dans le circuit pour être certain que ça lui parle et que ça cartonne. Les fans ne sont plus seulement des « consommateurs » du travail d’un artiste, ils sont devenus des « partenaires créatifs», ce qui n’a pas échappé aux maisons de disques et aux autres sociétés de marketing.
Le fan, ce promoteur mal payé
Selon certaines statistiques, les équipes marketing ne comptent plus que pour 10% du travail promotionnel pour un album. Le reste, ce sont les fans qui s’en chargent. Ils postent du contenu sur Twitter, dansent sur TikTok et font voyager les morceaux dans les stories Instagram. Les fans sont contents, les artistes aussi. Seule petite tache au tableau : à l’inverse des équipes marketing, les fans de sont pas rétribués pour leur travail. Pour l’instant, ça ne semble pas poser de problème, mais les maisons de disques s’attendent à un accès de lucidité. En attendant le réveil, c’est gratuit, alors on profite et on continue l’arnaque.