La nuit parait plus obscure et plus sauvage quand le car postal vous abandonne à Mervelier, au bout d’une vallée jurassienne où les dernières traces d’humanité sont une épicerie et de rares passants qui vous disent « bonsoir », même quand vous avez le gabarit d’un troll qui vient piller leur bourgade.
Je marche dix minutes et j’arrive enfin chez notre hôte du jour, Noémie. Elle est équipée d’une bouteille de vin de secours et nous installe dans un salon au mobilier de bistrot de campagne, taillé à même la bûche.
Cette ancienne administratrice et programmatrice du SAS à Delémont aime le brut, le vivant. Elle aime quand ça grésille, quand ça voyage, quand on laisse de la place à la nature le soin de nous subjuguer par sa créativité chaotique tellement harmonieuse.
On est donc allé se perdre avec elle et sa playlist au bout du monde. Alors que j’ai l’impression d’y être déjà un peu.
- Intro : Gainsbourg // Psychasthénie
- Death Grips // Cut Throat
- Choolers Division // Get on my Own
- Veence Hanao // Chasse et Pêche
- Martin XVII // Caresse dans la Nuque
- Axe du Mal // Sans les Mains
- D’Angelo and the Vangard// Betray my Heart
- Hiatus Kaiyote // Jekyll
- Tom Zé // Jimmy, Renda Se
- Adoniran Barbosa // Saudosa
- Maloca Cartola // Preciso Me encontar
- Myriam Makeba // Oxgam
- Anzala, Dolor et Vélo // Ti Fi la ou te Madam’
- Paulo César Pinheiro // Toque de Sao Bento Grande de Angola
- Karol Conka // Boa Noite
