Et il est à visiter en ligne
On l’a d’abord taxé, avant de l’interdire tout bonnement dans certaines régions du monde. Voué à disparaître, le sac en plastique est pourtant l’objet d’un nouveau musée en ligne : le Plastic Bag Museum, visitable sur un site dédié ou sur Instagram. On y trouve des sacs à valeur historique, à l’effigie de l’Union soviétique, du mariage de Charles et Diana en 1981, de Marlboro, ou encore des enseignes populaires au Royaume-Uni.
D’objet de consommation à relique historique
Jusqu’ici, le sac était un objet courant et un marqueur social important. Le sac en plastique donne en effet des indices sur la personne qui le porte : elle s’est rendue à tel endroit, a fait telle chose et a eu un sac. Le sac en plastique révèle des informations sur notre niveau de vie, nos habitudes de consommation, ou même nos convictions politiques. D’ailleurs, voir un people se promener avec un sac d’une enseigne de grande distribution contribue à le rendre plus humain. Mais la mort annoncée du sac en plastique lui offre le statut de futur objet historique.
Un objet typique du 20e siècle
Le sac en plastique de courses est inventé par un Suédois, Sten Gustaf Thulin, au début des années 1960. Il connaît son pic de production dans les années 1990, avant d’être déclaré ennemi numéro un à la fin des années 2000, période où l’on commence à taxer les sacs en plastique traditionnels. Les gens se tournent alors vers des sacs réutilisables plus solides, comme ceux d’Ikea, pour éviter cette taxe. Avant de faire un cas de conscience du plastique.
Au rythme des mentalités
Aujourd’hui, le sac en plastique est devenu persona non grata pour des raisons environnementales. On se débrouille pour le remplacer par un tote bag. Et si à l’époque, on pouvait voir des sacs en plastiques à l’effigie de campagnes politiques, on les crucifie désormais au cours des marches pour le climat. Tout ça en dit long aussi sur le développement de la société capitaliste: il y a quelques années encore, le moindre événement devait avoir son sac en plastique, comme le mariage princier de Charles et Diana en 1981. 40 ans plus tard, cela apparaît comme une pure aberration.