Depuis 12 ans, le « formulaire 696 » mène la vie dure aux rappeurs britanniques. Mais ça devrait être de l’histoire ancienne. Sadiq Khan, le maire de Londres a annoncé hier qu’il allait se débarrasser de cette procédure discriminatoire.
Form 696 has been scrapped. This decision will help London’s night-time economy thrive. #LondonIsOpen https://t.co/yFRE34EP56
— Sadiq Khan (@SadiqKhan) 11 novembre 2017
Ce formulaire très controversé a été mis en place il y a 12 ans par la police londonienne suite à des fusillades dans des clubs londoniens. Pour protéger les fêtards, il oblige les artistes et les promoteurs à donner des informations personnelles à la police (nom civil, adresse, numéro de téléphone). A partir de ces informations, la police peut décider d’annuler un concert en cas de « risque ».
Et c’est ce qui énerve les rappeurs depuis 12 ans.
Des questions sur l’origine ethnique du public
Selon la BBC, il cible en priorité les artistes qui utilisent des pistes instrumentales préenregistrées. En 2009, il obligeait les artistes à donner « l’origine ethnique du public attendu à leur concert ». Un élu était monté au créneau et avait déclaré : « il n’y a pas plus de crimes avec de jeunes hommes noirs qu’avec de jeunes hommes blancs ».
« Des bagarres partout »
Deux rappeurs britanniques en particulier, P Money et Giggs ont aussi accusé la police d’avoir annulé plusieurs concerts à cause de leur couleur de peau, et pas à cause d’un risque pour la sécurité de leur public.
P Money s’était insurgé sur la BBC : « Il y a des bagarres partout, dans tous types de concerts que ce soit du punk, du rock ou du hip hop ».