L’industrie du disque tousse

24 juin 2020

Alors qu’on panse les premières victimes du Coronavirus, il y en a une qui aura du mal à se relever, c’est l’industrie du disque physique. Le journal Le Parisien a dévoilé, la semaine passée, les résultats de la première étude menée sur son état depuis le début de la crise sanitaire pour la France. Elle révèle une perte annuelle du chiffre d’affaire de près de 5 milliards de francs, soit 43% de ce qu’elle prévoyait engranger.

La faute au confinement qui a empêché sa clientèle d’aller « digger », aux sorties de disques reportées qui ont réduit l’offre, mais aussi à l’annulation des concerts (près de 150 000 selon l’étude) où les acheteurs potentiels n’ont pas pu compléter leur discothèque.

L’analyse a été menée par le prestigieux cabinet Ernst & Young pour le compte de l’association Tout pour la musique (TPLM) et elle ne s’arrête pas à ce bilan morose, elle prédit aussi une convalescence très compliquée. Selon elle, l’année 2021 aura du mal à combler le déficit. En quelques mois, le marché de la musique a dû complétement se réinventer et les éventuels mécènes mettront du temps à réinvestir dedans, le public aura du mal à en refaire sa priorité aussi après avoir découvert d’autres médiums de divertissement durant le confinement, ceci d’autant plus que le temps des concerts bondés n’est pas près de revenir. Enfin, les nombreux reports de sorties d’albums annonce un véritable embouteillage de disques qui risque de plonger le public dans une indigestion carabinée.

On ne sait pas si l’industrie du disque physique passera la nuit du Covid-19. St-Vinyle, ayez pitié.