On croise les doigts
Tout le monde retient son souffle en attendant la nouvelle conférence de presse du Conseil fédéral, agendée ce mercredi 12 août. Les rassemblements de plus de 1000 personnes seront-ils à nouveau autorisés ? Et quid des plans de protection imposés aux établissements et manifestations ?
De nouvelles annulations menacent…
Car les organisateurs de concerts n’ont pas attendu le feu vert des autorités. Ils sont nombreux à avoir repris le travail, et pris le pari d’un assouplissement des mesures sanitaires. À l’instar des clubs romands, qui proposent déjà quelques dates de concerts de septembre à la fin de l’année sur leur affiche. Chez Live Music Production, le show de Patrick Bruel prévu le 23 septembre à l’Arena de Genève a déjà vendu plus de 4000 places. Pourra, pourra pas ?
S’amuser en 2020, un crime
Il serait préférable que ces événements puissent tous avoir lieu. Car après la crise sanitaire et la crise économique, c’est une crise sociale qui se prépare. Pointés du doigt depuis le départ, la jeunesse et les fêtards font d’ailleurs les frais des mesures prises ces derniers mois : fustigés pour leur manque de zèle face au semi-confinement sur les réseaux sociaux et dans certains médias; indirectement blâmés via le couac de l’OFSP et de ses chiffres erronés publiés à la fin juillet. Car non, les bars et les discothèques ne sont pas les foyers d’infection les plus importants. N’empêche, en 2020, s’amuser est devenu synonyme de crime dans certains esprits…
Et la politique ?
Pourtant, Alain Berset est le premier à parler d’une population aux « nerfs à vifs », fatiguée et plombée par les multiples restrictions de ces derniers mois. Quant à Daniel Koch, ex-Monsieur Coronavirus, il reconnaît que maintenir l’interdiction des rassemblements de plus de 1000 personnes ne serait pas une bonne solution dans une récente interview accordée au Blick :
«Lorsque tout le temps dévolu au loisir est gaspillé, les gens ne sont pas bien.»
Daniel Koch
Mais dans les couloirs de Berne, il se murmure que les manifestations de plus de 1000 personnes pourraient rester interdites jusqu’en mars 2021. Alors vraiment, on croise les doigts pour que ce mercredi soit synonyme d’un retour à un tout petit peu plus de liberté. C’est pas trop demander.