Un effet du Black Lives Matter
Alors que l’Amérique continue de réclamer la justice pour George Floyd, les manifestants se tournent vers plusieurs titres en guise de bande-son. C’est ainsi que le premier album de Rage Against the Machine a fait son retour dans le Billboard 200 de la semaine dernière, à la 174e place, engrangeant des gains massifs.
Une histoire politique
L’album de RATM est surtout connu pour son premier single incendiaire « Killing in the Name », dans lequel Zack de la Rocha compare les policiers au Ku-Klux-Klan, en chantant « Some of those that work forces are the same that burn crosses ». Le groupe sort ce titre six mois après les émeutes de Los Angeles de 1992, en réaction à l’acquittement des quatre policiers blancs qui avaient passé Rodney King à tabac.
Un retour à la fois prévisible et curieux
Rage Against the Machine a toujours eu une raison d’être politique, et le groupe a ardemment défendu la cause des Noirs-américains dans ses disques. Le retour de son tout premier album à la 174e place des charts n’est donc pas surprenant de ce point de vue-là. En revanche, ces dix dernières années ont vu le rock disparaître progressivement des radars, avec une baisse considérable des ventes de guitares et une présence d’artistes rock amoindrie dans les hit-parades occidentaux. On s’étonne donc que cet album furieux, publié il y a presque 30 ans, soit remis au goût du jour. La prochaine décennie sera sans doute plus électrique que celle qui vient de s’écouler…