Seul, Brian fixe un grille-pain dans la cuisine. Derrière lui, tous ses amis font la fête. Lui, immobile, dessine l’image déformée de sa tronche que lui renvoie le toaster. Complètement absorbé par l’univers qu’il est en train de créer, Brian s’imagine être un alien dans un monde scintillant, brillant et argenté. C’est tout juste si il ne voit pas arriver Laurie, une jeune fille qui vient reluquer son dessin et lui adresser la parole. Lui est mal à l’aise. Elle le trouve un peu bizarre, mais étrangement le courant passe.
Une romance étrange
Entre eux, démarre une histoire d’amour. Ou plutôt une romance étrange et bancale où les rêves, les dessins et la réalité se confondent. Plus tard, le couple se retrouve pour visionner un vieux film de série B dans un cinéma de quartier, devant lequel Brian se met à pleurer.
Entre rêves et réalité
Si ce premier tome ne raconte pas grand-chose, Charles Burns en profite pour développer la psychologie des personnages qui deviennent vite attachants. Visuellement, c’est époustouflant. Les encrages sont superbes, le découpage est soigné. La scène dans le cinéma de quartier qui alterne des plans entre le film et la salle est l’un des moments forts de l’histoire. S’il est difficile de prédire ce qui va se dérouler dans les prochains tomes, on peut assurément s’attendre à un glissement de terrain entre rêves et réalité.
Dédales de Charles Burns, aux éditions Cornélius. Lire un extrait