Il y a deux semaines, le conseil municipal de la ville de Bienne annonce qu’il adopte un paquet de mesure pour assainir ses finances sur le long terme. Le régime intitulé « Substances 2030 » prévoit des économies jusqu’à 25 millions de francs par année jusqu’en 2026.
Parmi les milieux visés, la culture. Au programme : la disparition des bornes d’affichage publiques, une coupe de 20’000 francs dans le soutien aux manifestations et la suppression de la moitié de l’enveloppe de subventions allouée à la création, à la diffusion et au soutien de carrière des artistes, à savoir 200’000 francs.
« Aujourd’hui, on fait déjà énormément d’efforts. On monte déjà des projets avec des bouts de ficelle. C’est ce qui nourrit ma révolte en ce moment, je suis blessée. »
Pour comprendre à quel point ces mesures affecteront concrètement les artistes dans l’exercice de leur pratique, Céline a rencontré Pascale Güdel, comédienne, fondatrice de la compagnie de théâtre FRAKT et l’une des fers de lance de la mobilisation :
Récoltes de signatures, communiqués, prises de parole…, pour défendre leurs intérêts, les acteurs culturels biennois montent au front depuis le début du mois, notamment les milieux du spectacle vivant. Pascale Güdel dresse un état des lieux des revendications et nous explique quels sont les moyens les plus efficaces pour les faire entendre :
D’une part, Pascale Güdel dénonce les coupes budgétaires prévues par la ville de Bienne mais œuvre également à une meilleure reconnaissance des milieux culturels avec des propositions concrètes. En voici quelques-unes qu’elle défend et souhaite faire entendre à la ville :
Le paquet de mesures « Substances 2030 » doit encore être débattu au conseil de ville cet automne et soumis au vote des citoyens biennois à la fin du mois de novembre.
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