« Boxing Noise » dans Le Debrief

2 octobre 2024

Mercredi soir, Case à Chocs à Neuchâtel, vous entrez dans la grande salle de concert plongée dans le noir avec qq faisceaux de lumières qui tracent des disques sur sol. Répartis au centre de la salle et également sur scène, une vingtaine de boxeurs par couple qui s’échauffent à la corde à sauter ou au punching ball. Sur les côtés, un batteur, Cyril Bondi, et deux musiciennes aux machines, Julie Semoroz et Emma Souharce. Tout autour de la piste, le public à la fois curieux, surpris et parfois dérouté par cet objet culturel et sportif, hybride et singulier.

« Il n’y a aucune velléité de compétition mais la volonté de montrer comment on se tient prêt-e au quotidien. De montrer cet endroit de fragilité, de comment on répète. » Emma Souharce

Boxing Noise, c’est la bande son noise d’un entraînement de boxe qui invite les sportifs des clubs de la région d’accueil à venir s’entraîner sur scène, en sept round, sans que rien ne soit chorégraphié. À la Case à Chocs, ce sont les sportifs du Lion Fight Academy de Bienne qui sont venus transpirer sur la musique. À la frontière entre la danse, le théâtre et le concert, la performance a été mise au point il y a quelques années lors d’une résidence d’artiste au Bikini Test à La Chaux-de-Fonds. Depuis quelques jours, Boxing Noise c’est également le nom de l’album qui réunit tous les morceaux de la performance, de l’échauffement au stretching. Il est sorti chez Humus Records.

« J’ai aimé le fait qu’il y ait plusieurs niveaux de boxe, de danse. Les personnes au son ont elles-aussi boxé…il y avait une vraie démocratisation à la fois dans le sport, dans la musique et la chorégraphie. » Une spectatrice

Après avoir baladé son micro pendant la performance, Céline a demandé leur avis à quelques spectateurices, à chaud, sur ce qu’ils venaient de voir. Emma Souharce et Julie Semmoroz les découvent et réagissent.

« Dans la boxe, comme dans la noise, tu te mets à la merci de cette physicalité. » Emma Souharce

BOXING NOISE, LE DEBRIEF :

Crédit image : Sébastien Wenk