Cette nuit, Daft Punk a mis le feu à internet en diffusant les images d’un live de décembre 1997 au Mayan Theatre de Los Angeles, sur un compte Twitch tout neuf. Plus de 170’000 personnes ont rejoint la chaîne du duo durant la diffusion, qui débutait le 22.02.2022 à 22h22 (heure GMT, il était 23h22 chez nous en Suisse). Un teasing flou avait commencé à peine 3 heures avant avec la réactivation de leurs comptes Instagram et Twitter, et leur arrivée sur Twitch. Et pour en rajouter une couche à cette symbolique de chiffres, hier on « fêtait » d’ailleurs les un an d’annonce de la dissolution du groupe.
À quoi ça ressemblait
Le live est intense, psychédélique, avec Rollin’ & Scratchin’ apothéose, dans une déferlante visuelle de symboles « + » étourdissants. Un live vibrant, où Bangalter et Homem-Christo n’ont pas de casques, où le public n’a pas de portable, et où la sueur transperce l’écran. On est dans un autre siècle. Mais c’est curieusement rafraîchissant.
Une annonce de réédition
Et bref, ces moments d’adrénaline, c’était une façon d’annoncer la réédition du premier album de Daft Punk, Homework, qui a fêté ses 25 ans le 20 janvier dernier. Avant ça, Thomas Bangalter et Guy-Emmanuel de Homem-Christo avaient essayé de faire du rock avec leur groupe Darlin’, mais ça n’avait pas marché. La presse anglophone de l’époque avait traité leur premières productions de « daft punk », punk idiot en français, ce qui avait suffi à les faire renoncer aux guitares pour explorer l’électronique et les samples.
Des devoirs dans une chambre
C’est dans une petite chambre transformée en studio, quelque part dans le quartier de Montmartre à Paris, que les deux artistes composent leur premier disque. Le titre, Homework, fait écho à cette petite révolution qu’ils sont en train de mener : ils ne passent pas par le studio pour créer leur disque mais fabriquent leur musique dans leur chambre, comme des ados y feraient leurs devoirs.
« Homework », une claque
Cet album, c’est un massacre. Inspiré des productions house qui se faisaient à Chicago, mais aussi du disco et du rock malgré tout, il se vend à deux millions d’exemplaires en deux mois, partout à travers le monde. Daft Punk part en tournée, fait des concerts complètement farfelus qui durent parfois 5 heures. Ils n’ont pas encore de casques, mais ils apparaissent avec des masques en couverture des médias. En tout cas leur son et leur façon d’enregistrer ont révolutionné l’univers de la French Touch qui était déjà désignée comme telle à l’époque, mais Daft Punk en est devenu l’emblème absolu.