Il s’est éteint un jour de soleil, et désormais Everybody loves the sunshine sonnera comme un morceau teinté de nostalgie… Roy Ayers est décédé ce mardi 4 mars, à 84 ans, après une longue maladie. Ses proches l’ont annoncé dans un communiqué, et ont rendu hommage à « un musicien très influent et recherché ». Un musicien prolifique, aussi : au cours de sa carrière, qui a duré près d’un demi-siècle, Roy Ayers a produits une cinquantaine d’albums teintés de jazz, de soul, de groove et de funk… une joyeuse balade entre les genres, toujours ensoleillée.
Peut-être est-ce parce que Roy Ayers est né à Los Angeles en 1940, sous le soleil californien, que son parcours a été aussi brillant. Le jeune Roy a appris à jouer du vibraphone vers 17 ans… un instrument qu’il ne lâchera jamais, et qu’il fera résonner dans de nombreux titres (vous pouvez d’ailleurs vérifier la maîtrise de l’artiste dans cette vidéo ultra-joyeuse de NPR Music) :
Dans les 70’s, Roy Ayers forme son groupe, le Roy Ayers Ubiquity ; un groupe que Radio France décrit comme un « manifeste d’aventure et de liberté ». Si le musicien joue accompagné, il performe aussi en solo et collabore avec de nombreux artistes. Sa musique se retrouve sur les dancefloors, mais aussi au cinéma : il signe la fameuse BO du film de blaxpointation, Coffy, la panthère noire de Harlem en 1973.
En 1990, Roy Ayers a été consacré « figure majeure de l’acid jazz et du hip-hop ». Il est (de ce fait?) l’un des artistes les plus samplés au monde. Et preuve de son influence et de son statut d’icone, Everybody loves the sunshine, est l’un des morceaux les plus repris de tous les temps…
GRRIF rend hommage à Roy Ayers en ce jeudi 6 mars, en diffusant un de ses morceaux toutes les heures jusqu’à minuit.
