Vous apercevez des signaux de fumée au loin ? Il y a de fortes chances que ce soit Greentea Peng qui nous invite à écouter Tell Dem It’s Sunny, son deuxième album.
Prenez le trip-hop de Portishead, ajoutez-y une dose de soul hallucinée et de dub enfumé, et vous obtenez Tell Dem It’s Sunny. Un disque traversé par des basses moelleuses et des textes parfois absurdes, mais qui parlent surtout de politique et de spiritualité.
Côté production, Greentea Peng s’entoure d’architectes sonores visionnaires comme Earbuds, Wu-Lu et Samo, qui façonnent un univers où les basses profondes et les boucles hypnotiques créent un effet quasi-méditatif. Alors oui, l’album dégage une atmosphère cotonneuse, mais il sait aussi se faire plus abrasif, comme sur Create and Destroy 432, ou même carrément rugueux avec le très bluesy I Am (Reborn).
Et puis, il y a surtout ces morceaux comme Tardis (Hardest), qui fusionnent influences R&B et hip-hop britannique et rappellent les meilleures productions de Lauryn Hill ou Ms. Dynamite.
Tell Dem It’s Sunny est un disque qui nous fait perdre nos repères avant de s’évaporer lentement, comme un songe dont on cherche à s’échapper, avant de regretter de ne plus pouvoir y retourner.
Écouter la chronique audio :
Tell Dem It’s Sunny de Greentea Peng sur AWAL Recordings Ltd
Crédit image : Greentea Peng