Du 3 au 7 février, de 17 à 18h, les fantômes hantent la radio. L’émission Hanté s’intéresse à la figure du fantôme dans la culture : du vilain spectre vengeur au gentil poltergeist, de la Dame blanche au simple souffle étrange, les histoires paranormales investissent les récits depuis des millénaires. Le mystère qu’ils incarnent -celui de l’au-delà, de ce qu’il y a après la mort- peut expliquer cette fascination. Mais les fantômes d’hier ressemblent-ils à ceux d’aujourd’hui ? Qu’est-ce que ces revenants disent de leur époque ? Et comment les médias contribuent à les rendre visibles aux vivants ? GRRIF a rencontré plusieurs personnalités romandes, qui « côtoient » ces figures presque au quotidien… dans Hanté, il n’est pas question de répondre à la question « Est-ce que les fantômes existent ? » mais plutôt « Que nous apportent-ils » ?
.Le premier film avec des fantômes date de 1896, à un an près, à la date de la création du cinéma… on peut donc dire que le cinéma et les fantômes sont liés par des chaines invisibles, depuis le début. Pour en parler, GRRIF s’est rendu sur les terres d’un festival du film fantastique, à Neuchâtel, le NIFFF. Rencontre avec son directeur artistique et général, Pierre-Yves Walder.
« Le fantôme, c’est un miroir pour les personnes qui sont témoins de ces apparitions. « Memento mori – n’oublie pas que tu vas mourir » : c’est un rappel de notre mortalité, de l’au-delà, de cet autre monde qui nous fait peur. Si les fantômes prennent une forme humaine, c’est pour être plus proches, pour créer cet effet d’identification un peu terrifiant par rapport à un destin inéluctable » – Pierre-Yves Walder, directeur du NIFFF

Le NIFFF, c’est un festival culturel qui tourne pas seulement autour du cinéma fantastique : on y met aussi en lumière le cinéma de genre, les nouvelles technologies de l’image et le cinéma asiatique. Parmi les films projetés, les programmateurs choisissent chaque année des histoires de fantômes (entre autres), puisqu’il s’agit d’une des figures incontournables du cinéma de genre. Est-ce que les fantômes n’apparaissent que dans les films d’horreur ? A quoi ressemblent les fantômes au cinéma, et qu’est-ce que ces différentes apparences signifient ? Est-ce que les films d’horreur peuvent être politiques ou ne sont-ils que voués à être ludiques ?
Pour GRRIF, Pierre-Yves Walder évoque le premier film d’horreur, les fantasmes et autres stéréotypes autour du fantôme au cinéma, mais aussi les messages que renferment de nombreux films, souvent plus sophistiqués qu’il n’y parait.
« Il y a des films fantastiques présentés dans des grands festivals depuis de longues années… Mais au niveau de la récompense et de la reconnaissance, on peut dire que c’est récent » – Pierre-Yves Walder, directeur du NIFFF
Une émission possible grâce au soutien de la FSRC et SwissPerform
