Une goutte de lait borde un téton en noir et blanc. L’image est insérée dans une forme d’œil en amande. Le reste de l’affiche est rouge.
L’affiche de Madres paralelas le dernier film de Pedro Almodòvar penche pour un graphisme épuré. Mais le réseau social Instagram n’a pas gouté la pureté du design et a préféré retirer l’image de la plateforme pour non-respect des conditions d’utilisation. La réaction a été rapide.
Tollé général sur les réseaux
Aussitôt, les utilisateurs repostent l’affiche pour allumer Instagram. Ce n’est pas la première fois que le réseau social appartenant à Facebook tombe en pâmoison devant un bout de peau. L’algorithme qui régule les contenus avec de la nudité manque d’objectivité. C’est tout ou rien. Un sein pour une campagne contre le cancer reste un sein qui peut se faire bannir et un bourrelet qui ressemble à s’y méprendre à un cul peu très bien connaître le même sort.
Dans le cas de Madres paralelas, l’histoire est toutefois un peu plus subtile. Lorsque le téton de l’affiche a disparu des réseaux, c’est le graphiste lui-même qui a grogné et écrit sur son compte :
« Comme prévu, Instagram a retiré l’affiche […] Je la remets en ligne. Merci de la partager »
Un plan comm’ gratuit
Les médias et les internautes ont sauté sur l’occasion comme des affamés sur un saucisson salé et ont reposté l’affiche. De son côté, la société de production de Pedro Almodòvar n’a pas souhaité réagir. Pas vraiment étonnant. Pourquoi s’offusquer devant de la censure qui rate le coche et se transforme en énorme plan de communication complètement gratuit ?
Madres paralelas sortira le 10 septembre dans les salles espagnoles et ouvrira la Mostra de Venise le premier septembre où il sera en compétition.
Mais bon ça tout le monde le sait… En tout cas ceux qui possèdent Instagram.