En 30 ans, la multinationale de Vevey a arrosé plus de 2’000 projets artistiques suisses grâce un capital de 25 millions de francs. La Fondation Nestlé pour l’art s’est notamment distinguée dans les arts vivants, les arts visuels et la musique. Elle a subventionné des galeries indépendantes comme Wallriss à Fribourg, des artistes comme Augustin Rebetez ou le Théâtre Sévelin 36 à Lausanne.
La source est tarie
Aujourd’hui, les 25 millions du pot de départ ont été complètement dépensés. La source est tarie et les milieux culturels pleurent un de leur mécène… même si les artistes sont peu nombreux à se vanter de recevoir des sous du grand capital.
C’est vrai que bon nombre d’artistes ont été subventionnés par un système qu’ils critiquent jusque dans leurs œuvres. Mais lorsqu’il s’agit d’argent, l’art n’est pas à un paradoxe près.
Un blanchiment éthique ?
D’un autre côté, on peut se dire que Nestlé a tellement de pognon, qu’elle pourrait continuer à subventionner l’art, comme une espèce de blanchiment éthique.
Si dans certains pays elle arrive à revendre de l’eau aux indigènes dont elle a volé la source, elle peut bien continuer à désaltérer la culture dans son pays d’origine.