Il y a 30 ans jour pour jour sortait Nevermind, le 2e album studio de Nirvana, petit groupe de grunge originaire de la ville d’Aberdeen dans l’état de Washington. À l’époque, il a certes déjà vendu près de 50’000 copies de son premier opus, Bleach, sorti 2 ans plus tôt, mais il est encore bien loin d’avoir atteint le sommet des charts.
Un disque qui détrône le King of Pop
Tant mieux, devenir des rock stars, ce n’est pas ce que cherchent Kurt Cobain, Dave Grohl et Krist Novoselic, mais c’est pourtant le destin du groupe. Leur 2e album fera l’effet d’une bombe à l’échelle planétaire. En quelques mois, Nevermind devient un phénomène mondial, en passant de disque d’or à disque de platine. L’album se vend à des centaines de milliers d’exemplaires par semaine, allant même jusqu’à déloger Dangerous de Michael Jackson de la 1ère place du Billboard 200.
Le glas de Nirvana
Paradoxalement, la sortie de Nevermind marque aussi le début de la fin pour Nirvana, et plus particulièrement pour son chanteur et guitariste Kurt Cobain, qui vit terriblement mal le fait de s’être transformé, malgré lui, en chef de file d’un courant musical devenu mainstream par la force des choses, et en porte-parole de toute une génération d’adolescents désenchantés.Kurt se donne la mort 2 ans et demi plus tard, le 5 avril 1994, à l’âge de 27 ans, rejoignant ainsi le tristement célèbre Club des 27 aux côtés de Jim Morrison, Janis Joplin ou Jimi Hendrix, et marquant au passage la fin de Nirvana.
Interview
Aujourd’hui, GRRIF célèbre la sortie de cet album culte qui, il y a 30 ans, marquait de son empreinte sale, grasse et poisseuse, l’histoire de la musique. Et pour en parler plus en détail, on reçoit François Comte, journaliste à la radio RFJ et véritable encyclopédie vivante de l’histoire du rock.