GRRIF a inauguré sa toute nouvelle émission, Persona Grata : un rendez-vous mensuel avec une personnalité romande. Au micro de GRRIF, elle nous raconte son actualité mais aussi ce qui l’inspire et ce qui la meut.
Pour ce premier épisode, Léonie Adrover, journaliste et formatrice radio, nous a fait l’honneur de nous présenter son premier roman, Passage du soir, paru ce vendredi aux Editions du Seuil. L’histoire de plusieurs personnages, liés par un fil invisible : celui de la mémoire et de la transmission.
« Souvent, dans les histoires de transmission, il y a une notion d’héritage familial. Je ne voulais pas passer par là (…) Je pense que chacun est différent en fonction de qui il ou elle côtoie. Essayer de dissocier ce qu’on veut laisser de soi de l’impression que des gens ont pu avoir, ça m’intéressait. » – Léonie Adrover
« C’est l’histoire d’une femme, qui rencontre un inconnue un peu mystérieuse dans un bus, et qui, un peu contre toute attente, se décide à la suivre. Ca va l’entrainer dans une nuit entière de confidences (…) Cette inconnue confie à la femme une espèce de chaîne de récits, où chaque personnage a choisi ce qu’il voulait laisser de sa propre vie et passer le paquet au suivant, jusqu’à ce que ça arrive dans les mains de cette femme du bus… Et qui à son tour décide de transmettre cette histoire à la narratrice », résume Léonie (dont la voix ne vous est peut-être pas inconnue, puisqu’elle a travaillé pour GRRIF aux débuts de la radio). En quelque 220 pages, Léonie raconte l’évolution d’une région lacustre sur un siècle, et dessine surtout une galerie de portraits d’hommes et de femmes, marqués par les migrations, les deuils et les histoires d’amour. On rencontre Blanche, Werner, ou encore Judith ; des individus qui tentent de lutter contre l’oubli, en transmettant leurs souvenirs et leurs paroles aux autres, aux suivants. Des inconnus, choisis presque par hasard, gardiens d’une histoire à la fois si personnelle et pourtant universelle : l’histoire d’une vie.
Dans Passage du soir, Léonie livre un premier roman profondément humain, qui semble appeler la lectrice et le lecteur à regarder l’autre, et pourquoi pas à écouter ce qu’il a à dire. Dans une époque qui peut parfois sembler gâtée par l’individualisme, ce roman incite à tisser du lien, avec égard, humilité et bienveillance.
Passage du soir, de Léonie Adrover, paru le vendredi 7 mars aux Editions du Seuil, et disponible chez votre libraire préféré.
Photo : Vincent Muller