Nous sommes des omnivores culturels
Depuis la fin du 20e siècle, les sociologues postulent que l’élite culturelle ne se distingue plus par ses goûts alternatifs, mais par sa capacité à consommer tout et n’importe quoi, en reconnaissant les valeurs esthétiques propres à chaque objet culturel consommé. Dans la musique par exemple, Mozart, Daft Punk ou Booba, même combat. Le snobisme est banni de notre époque. Aujourd’hui nous sommes des omnivores culturels.
L’hyperpop
Les genres musicaux qui ont émergé ces dernières années reflètent très bien ça. Parmi eux, l’hyperpop, ou glitchcore. Un genre fourre-tout, qui tire son inspiration aussi bien du hip-hop que du rock, de la techno, du hardcore ou de la pop. L’univers de l’hyperpop est exubérant, il flirte avec l’absurde, la mélancolie. Les productions du genre sont quasi exclusivement composées sur ordinateur, – d’où les appellations de PC Music, ou encore de digicore –, et largement popularisées grâce à TikTok.
Influences et représentants
On cite Kate Bush et J. Dilla comme influences de ces nouvelles sonorités, – ce n’est d’ailleurs sans doute pas un hasard si Kate Bush est de retour au top des streams ces dernières années –.
Près de chez nous, on peut citer plusieurs groupes de la mouvance, qui a d’ailleurs déjà ses sous-genres. En France, on découvre l’internet rock de Rallye. Chez eux, pas de jams, tous leurs morceaux se créent sur ordi.
En Suisse, Lily Gasc est dans la place.
Et, c’est sans doute le représentant le plus célèbre de l’hyperpop en France, le groupe Ascendant Vierge, en concert demain à la Case à Chocs de Neuchâtel. Le live affiche complet depuis plusieurs semaines. Le show se jouera à guichets fermés, bien en phase avec une génération aussi avide de hardcore que de candy music.
Crédit photo: Ascendant Vierge