Du 9 au 13 décembre, de 17 à 18h, des artistes qui œuvrent pour la planète sont invités au micro de GRRIF, dans notre émission Nature Morte. Entre doutes, espoirs et révolutions, cinq acteurs et actrices culturel.les reviennent sur leur parcours et leur engagement pour une société en transition.
Pour ce premier épisode, GRRIF reçoit Juliette Vernerey. La comédienne et metteuse en scène chaux-de-fonnière nous raconte la claque qu’elle a prise en voyant un film du photographe Vincent Munier… Et comment ce film lui a inspiré une pièce de théâtre engagée, où elle raconte l’histoire, humaine et absurde, de plusieurs volontaires perdus dans le Grand Nord – à la recherche du grand frisson et d’un lien avec les animaux.
« J’ai découvert le travail de Vincent Munier sur l’île d’Ellesmere. Ca m’a choquée. (…) J’ai travaillé à partir de cette sensation du gouffre qui nous sépare : on voit que les loups n’ont jamais vu d’humains. Et comme on a tout souillé » – Juliette Vernerey, sur sa pièce A l’Affût
Pour A l’Affût, une pièce produite par ParMobile/Compagnie l’Alakran, Juliette s’est entourée d’une équipe elle aussi engagée. Personne ne voyage en avion, les costumes sont réalisés par Célien Favre dans une démarche éco-responsable, la seconde main est privilégié. Juliette estime que ces questions doivent être abordées avant de créer une pièce : « Il faut avoir une équipe qui réfléchit à ces questions-là pour les affronter vraiment et pas faire semblant. » Juliette pense aussi que le théâtre est un secteur qui doit se réinventer : « J’ai entendu quelqu’un qui disait qu’on n’arrivait pas à créer de nouvelles façons de voir le monde et une nouvelle société parce qu’on était en manque d’imaginaire. Nous, on travaille tous les jours avec l’imaginaire ! Donc il faut qu’on essaie de donner des idées, même parfois en choquant, en énervant, peu importe ! Pour que ça bouge un tout petit peu. »
La pièce A l’Affût de Juliette Vernerey sera joué à Bienne en 2025, ainsi qu’en Belgique.
Nature Morte, c’est toute cette semaine de 17 à 18h sur GRRIF. Dans le prochain épisode, le land-artist Saype évoquera ses fresques monumentales réalisées partout dans le monde, à base de peinture éco-responsable. On parlera de l’impact environnemental et social de ses œuvres, de lien et de paradoxes.
Une série de portraits réalisée avec le soutien de la FSRC et Swiss Perform :
Photo de couverture et portrait : Guillaume Perret