Tom Cruise, 58 ans, devrait tourner son prochain film dans l’espace au mois d’octobre, au cœur de l’ISS, accompagné du réalisateur Doug Liman, pour une mission tournage de 10 jours. Une info confirmée par la NASA et Elon Musk il y a un an déjà. Cette petite virée – qui devrait coûter des dizaines de millions de dollars – sera une première cinématographico-spatiale qui démontre à quel point l’espace est devenu bling-bling.
C’est la mode
Car voler dans l’espace est devenu… la mode. En 2001, Dennis Tito est le premier touriste spatial. Il rejoint l’ISS pour quelques jours à bord d’un vaisseau Soyuz. Depuis, une petite dizaine de personnes très riches ont eu l’occasion de faire pareil, en déboursant de 20 à 35 millions de dollars pour leur voyage. Ces personnes rejettent le terme de « touriste spatial », lui préférant celui, plus digne, de « chercheur privé ».
La privatisation de l’espace
La conquête touristique spatiale se développe beaucoup depuis une vingtaine d’années, à travers des acteurs privés tels que Richard Branson et sa société Virgin Galactic, Jeff Bezos et sa firme Blue Origin, ou Elon Musk et Space X. Ces industriels parlent même de faire des hôtels dans l’espace et en 2023, le milliardaire japonais Yusaku Maezawa partira en voyage touristique autour de la Lune. On est loin des deux blocs de la Guerre froide.
L’effet Thomas Pesquet
Pour attiser les ardeurs du tourisme spatial, on n’a pas trouvé mieux que lui. En 2016, l’astronaute français rejoint l’ISS pour un séjour de six mois, au cours duquel il devient un vrai promoteur de l’espace. Personne n’avait fait ça avant lui. Il publie des photos quotidiennes sur les réseaux sociaux, des vidéos sur YouTube, il fait des apparitions aux journaux télévisés, bref il partage tout ce qu’il fait avec le grand public et devient une star spatiale internationale. Les plus grands chefs lui préparent même des plats pour son séjour. Et récemment, on a demandé à ce qu’il puisse voir le film « Kaamelott » en primeur du haut de son ISS à travers une pétition qui a récolté plus de 10’000 signatures jusqu’ici.
L’espace, la nouvelle plateforme de divertissement
Le fait est qu’en 20 ans, l’espace est passé de terrain de jeu scientifique à formidable plateforme de divertissement, avec son lot de controverses éthiques, économiques et surtout écologiques, qui n’ont en rien freiné la conquête touristique spatiale jusqu’ici. À quand « Keeping up with the Kardashians » dans l’ISS ?