[Rock & Witz] Quand Black Sabbath vivait dans un château mais avait trop peur d’y dormir

19 mai 2021

En 1973, c’est le syndrome de la page blanche pour Black Sabbath, qui a déjà fait 4 albums et doit préparer le 5e. Pour retrouver l’inspiration, le groupe emménage en location dans le château de Clearwell en Angleterre, là où Led Zep et Deep Purple ont déjà enregistré avant eux. Clearwell, c’est une bâtisse du 18e siècle néo-gothique, très mastoc, très glauque, l’endroit parfait pour jouer aux seigneurs des ténèbres, mais aussi pour se faire des farces.

Renchérissement de lolilols

Le magazine Rolling Stone rapporte qu’une nuit, Ozzy Osbourne réveille Tony Iommi avec des sons effrayants via un lecteur de cassette qu’il avait caché sous son lit. Une autre fois, Iommi jette un mannequin du 3e étage alors que Geezer Butler et Bill Ward reviennent du pub local. Ozzy Osbourne s’endort avec sa botte qui traîne dans la cheminée et faillit mettre le feu au château – ça, ce n’est pas une farce mais ça mérite d’être mentionné -. Ambiance chez les marrants de Black Sabbath, qui finissent par avoir peur de se faire peur.

Loliloleur lolilolé

Un soir Tony Iommi aperçoit même une silhouette en cape noire qui flotte dans les couloirs jusqu’à l’armurerie du château, l’endroit où le groupe répète. Il la suit et quand il arrive à l’armurerie, plus rien. Quand le groupe raconte ça aux propriétaires, il s’entend répondre: « Oh oui, c’est le fameux fantôme. » What ? Bill Ward a tellement les boules qu’il va jusqu’à s’endormir avec un poignard à côté de lui, au cas où. Dans son autobiographie, Ozzy Osbourne raconte :

« Nous n’étions pas tant les Seigneurs des Ténèbres que les Seigneurs des Poules Mouillées. On était tellement nerveux qu’aucun de nous n’arrivait à dormir. On restait allongé, les yeux grands ouverts, s’attendant à ce qu’une armure vide entre dans la chambre à tout moment pour vous enfoncer un poignard dans le cul.

À la fin, c’est tellement la panique que le groupe refuse de dormir au château. Il arrive à Clearwell le matin et repart en courant le soir, comme un poltron. Vous n’écouterez plus jamais Black Sabbath de la même manière.

Chronique diffusée dans la matinale Paf Pastèque