Quelques jours avant le 16 mars, date qui nous a tous semi-cloués chez nous, nous avons eu la chance de rendre visite à l’artiste plasticienne Gina Proenza. Nous nous sommes baladées ensemble au CAN, le centre d’art de Neuchâtel, immergées dans sa dernière expo fraîchement vernie : Agarra-Diablo. Une expo qui prend aujourd’hui sa revanche puisqu’elle rouvre ses portes du 27 mai au 14 juin.
Des histoires mises en espace
Agarra-Diablo, c’est une promenade sensuelle à écouter, à voir, et parfois même à toucher. Dès qu’on pousse la porte, l’enregistrement d’un chœur qui chante Mozart nous prend par l’oreille. Plus loin, on se demande si on ose toucher la couche de sable qui s’étire sur le rebord des fenêtres. Aux confins du dédale, surveillés par des têtes jaguars irrassasiés, on titube sur une installation au sol, flanquée de plaques de bois rebondissantes. Un travail sensoriel, presque régressif, qui parle de petites et de grandes histoires. Une expo qui s’attarde moins sur le contenu des récits mais qui questionne la façon de les raconter et la manière dont ils sont perçus. Grâce à des culs-de-sac et des aller-retour, Gina modèle le lieu et met la narration en espace. Pour écouter le récit de Gina sur son exposition, c’est dans Persona Grata, juste ici :