Comme le téléphone, il trouve ça froid, c’est dans ma cuisine, à Bienne, que Josué Salomon est venu humblement me parler de l’arborescence de sa pratique artistique et de la panoplie des compétences musicales qu’il met à disposition de ses projets et de ceux des autres.
«La démarche de créer quelque chose réellement tout seul, ça n’existe pas vraiment.»
Musicien, compositeur, producteur, prof de guitare, Josué trempe dans toutes les sauces de presque tous les styles musicaux. Qu’il s’agisse de hip-hop avec Canichnikov ou L’Axe du Mal, de math rock avec Bunkr ou Oruko, de danse ou de théâtre, ce qu’il aime, c’est surtout rester dans l’ombre et mettre en avant les copains ; ceux avec lesquels il partage la scène ou produit du son.
«Remove c’est surtout un terrain d’expérimentation.»
Même pour Remove, son projet électro « vaguement solo » comme il dit, s’entourer reste une nécessité pour Josué. Deux ans après la sortie de « Carte Blanche part. 1 », dans quelques mois Remove sort « ANTI-GENRE, (Carte blanche part. 2) ». Un album où les collaborations tiennent à nouveau une place primordiale. Dans Engrenage, Josué nous apprend à prononcer « Ethnolecte », le nom du premier single dont le clip vient de sortir. Il nous raconte aussi à quel point il aime Godspeed You! Black Emperor, les gimmicks musicaux et griffer des tables avec ses ongles pour faire du bruit.