C’est au son de l’aspirateur qui s’active sur une moquette bleu-roi bientôt rutilante que GRRIF fait son entrée au Casino de Montbenon, à Lausanne. C’est ici que le LUFF, le Lausanne Underground Film & Music Festival, plante son quartier général tous les automnes depuis 18 ans. C’est également ici que nous a donné rendez-vous Julien Bodivit, le directeur artistique cinéma de l’événement. Avec son équipe, il est la tête chercheuse qui travaille à la programmation des films depuis bientôt 20 ans. Il nous faut quelques minutes pour le retrouver dans une des salles de projection du festival, bloddy mary à la main, rempli de cette adrénaline qui afflue dans les tripes quelques heures avant l’ouverture des portes. Dans Engrenage, Julien nous parle de ce cinéma de la marge qui fait le LUFF, de son enfance à contempler le bruit blanc et la neige à la fin des programmes télé.
«Il y a des gens qui se droguaient ou qui écoutaient du métal pour faire chier leurs parents, moi je regardais des films d’horreur.»