Emmanuelle Antille est vidéaste et réalisatrice. Il y a cinq ans, elle décide de monter un documentaire pour questionner le processus créatif. Et puis, elle tombe sur une voix. Une voix qui va la poursuivre durant de nombreuses années. La voix d’une femme qui deviendra le sujet de son documentaire : celle de la chanteuse folk Karen Dalton.
Sauf que Karen Dalton est décédée du sida en 1993 sans laisser énormément de traces, hormis deux albums de reprises folk qu’elle s’est complètement réappropriées. Emmanuelle Antille a trouvé son interlocutrice. Elle part sur ses traces aux Etats-Unis et parcourt 8’000 kilomètres en un mois à la recherche de ses reliques, de son passé, de ses amis encore vivants.
Entre ombre et lumière, guitare à 12 cordes, road trip, poésie et incantations mystiques, dans Engrenage Emmanuelle nous raconte toutes les routes empruntées pour façonner son documentaire : «A Bright Light, Karen and the process», qui tourne en ce moment dans les salles romandes.
«Sa façon organique de chanter m’a bouleversée»