On dit de lui qu’il est le boss incontesté de la programmation de concerts en Suisse depuis bientôt 30 ans. Respecté voire jalousé, Daniel Fontana règne en maître dans la campagne singinoise, à Düdingen. Son fief : le Bad Bonn et le Kilbi Festival, lorsqu’il fait déborder les décibels dans les champs autour du club une fois par année. Membre de nombreux jurys, Duex travaille à la programmation des concerts de l’Institut suisse de Rome et du Festival Belluard à Fribourg.
Dans Engrenage, il nous confie sans langue de bois sa vision du métier et la manière dont il s’est forgé cette réputation indétrônable, entre travail, pugnacité et impertinence.
«C’est très important de faire des blagues. J’ai appris à travailler avec les suisses alémaniques et à rigoler avec les suisses romands.»
Daniel Fontana nous raconte l’histoire de son club, sa philosophie de travail et dans quel domaine il aimerait peut-être se recycler un jour. Du coup, pour l’aider, on lui a fait passer un entretien d’embauche.
«Si demain je devais donner les clés du Bad Bonn à quelqu’un, ce serait à Patrick, mon associé, ou à Bonnie Prince Billy.»
«Je suis un mauvais perdant mais j’essaie de ne pas le montrer. Je cache un peu mes douleurs, je suis un bon cacheur.»