Formé il y a une année, le duo fribourgeois Baron.e a sorti son premier EP, Jeunesse Dorée, le vendredi 13 mars. Coronavirus oblige, le vernissage s’est déroulé devant cinquante personnes. Un mois après ce démarrage un peu particulier, Faustine et Arnaud nous parlent de leur actualité chamboulée. Interview.
GRRIF : Comment se passe ce confinement ?
Baron.e : Ça va bien. C’est un peu déroutant tout ce qui se passe dans le monde mais ça nous remet tous à notre place. Et le calendrier qui s’est vidé ça donne un peu plus de temps pour des choses qu’on avait oubliées.
Le vernissage de votre EP a eu lieu au Nouveau Monde à Fribourg devant 50 personnes, conformément aux mesures du canton. Comment avez vous vécu ce concert ?
Cette journée était un ascenseur émotionnel. Tous nos concerts ont été annulés le même jour. On a pris la mesure des choses. Mais le concert en soi était un bon moment, avec nos proches!
De nombreux concerts ont été annulées, comment le vivez-vous ?
Ça fait une monstre caque. Mais c’est le lot de tout le monde. Et ça nous permet de planifier la suite de façon plus chill et réfléchie.
Baron.e, existe depuis un peu plus d’une année, comment cela a-t-il démarré ?
Un peu par hasard, on est potes depuis longtemps, et Arnaud jouait depuis longtemps. On a commencé par un petit concert au Café Populaire et de fil en aiguille on s’est lancé.e sérieusement dans le projet.
Le succès est arrivé très vite, quelques mois après la sortie d’Un verre d’ego, votre première composition. Comment avez vous géré cette situation ?
C’était surprenant. On était surexcité.e., et ensuite on s’est rendu compte de ce que ça implique et du travail à fournir. On a aussi vite appris à relativiser.
Pourquoi avoir choisi de chanter en français ?
Le français, c’était une évidence. C’est notre langue, et elle nous offre plus de possibilités, de finesse. D’autres artistes nous ont prouvé que le français avait totalement sa raison d’être dans la musique.
Vous travaillez ensemble sur les textes, comment procédez-vous?
De la manière dont on est en train de vous répondre (rires). On finit les phrases de l’autre, on les nuance, un peu comme un jeu. Le but est de toujours être en cohérence avec les mots de l’autre. Ça nous permet aussi de ne pas être égocentré.e.s. Si nous deux on s’identifie, probablement que d’autres personnes le feront. Et ça c’est cool.
Actuellement, est-ce que vous composez ensemble ?
On se voit de temps en temps pour essayer de faire vivre le projet même dans ces conditions pas simples, parce qu’on essaye de respecter les règles.
Un petit mot pour le coronavirus ? Â
Sois doux avec Grand-Maman 🙂
Crédit Image: Adrien Perritaz