A peine arrivé Charles Bradley, l’âme la plus pure de la soul, est reparti. Pour bien vous rendre compte du bonhomme qu’il était, je vous suggère un documentaire disponible sur Youtube.
Charles Bradley est mort samedi. Il a été emporté par un cancer à 68ans, dont bien quarante à galérer pour se faire connaître.
En 2012, un modeste réalisateur du nom de Poull Brien décide de réaliser un documentaire sur ce soulman sorti de l’ombre : CHARLES BRADLEY, Soul of America.
Vous y découvrez un modeste cuisinier servir une assiette de gombo à sa mère sénile enfoncée dans un canapé aussi marqué qu’elle par le temps. Vous y verrez son perroquet, ami d’une vie et sa dégaine de New yorkais avec ses bonnets mal ajustés. Vous assisterez aux cours de lecture à domicile qu’il a enfin pu se payer pour parvenir un jour à écrire enfin ses chansons tout seul.
Enfin, vous verrez des larmes d’amour pour les gens, habité qu’il était par cette bonté profonde, simple, permanente .
C’est cette image qu’on gardera de Charles Bradley : Un roi modeste, monté tardivement sur le trône. Mais un trône solide, enraciné dans le cœur de l’humanité la plus belle.