Khruangbin, ça veut dire avion en thaïlandais. Et pourtant Khruangbin est tout ce qu’il y a de plus américain. Un trio originaire de Houston, au Texas : batteur afro qui tape comme une machine ; guitariste aux longs cheveux tout droit sorti des années 70 ; et une bassiste, belle à crever, le portrait craché de Cléopâtre.
Si le groupe fait avant tout du rock, sa musique pique des sons partout. En un seul morceau on fait le tour de la planète. Sonorités orientales, africaines, balades pop occidentales, le groupe propose un mélange de tout sur son dernier album, Con Todo El Mundo, « Avec tout le monde » en espagnol. Le clip du morceau Maria También diffuse même des images d’archives empruntées à l’Iran.
« On est omniscient avec Khruangbin, on est partout, et les lignes de voix accentuent encore cette impression puisqu’elles sont discrètes, incompréhensibles et semblent incarner LA voix du cosmos. »
D’ailleurs, Khruangbin a créé un site web assez fou. Ce site te demande d’entrer un code d’aéroport où tu souhaites atterrir, et il génère une playlist Spotify avec plein de morceaux à écouter pendant ton voyage. Khruangbin soigne son public en proposant non seulement sa musique, mais aussi ses propres playlists : on y trouve aussi bien de la musique tchèque, lettone, iranienne, que cubaine.
Ce mélange de multiples cultures
musicales, c’est ce qui fait toute la modernité de Khruangbin. Le trio parvient à digérer le monde entier dans sa musique, et utilise les derniers outils web pour rassembler son public. Khruangbin en somme, c’est la mondialisation faite musique, la modernité par essence, bref, un groupe typiquement 2018.
Le groupe est à découvrir à la Bad Bonn Kilbi le vendredi 1er juin pour faire un tour du monde en musique.