Le nouvel album d’IDLES fait l’effet d’une bombe

25 septembre 2020

Le groupe britannique sort « Ultra Mono » ce vendredi

Ce disque est une machine de guerre. Il enchaîne les bombes sans répit et nous laisse exsangue après 12 titres et 43 minutes de déflagration. Mais on s’en doutait. Depuis le mois de mai, les singles promotionnels d’Ultra Mono se sont enchaînés sans jamais décevoir. Aujourd’hui, ça se confirme: on est bien devant un disque exceptionnel puisque rien, rien n’est à jeter dans Ultra Mono. Rare et donc souligné.

Un coup de pied dans l’industrie du disque

Avec ce disque, on retrouve cette énergie et cette hargne en berne depuis quelques temps. Les années 2010 n’ont pas été la décennie du rock. Les ventes de guitares n’ont jamais été aussi basses, avant de repartir à la hausse durant le confinement. Et si les rares groupes rock nés ces dernières années ont fait de très bonnes choses – notamment The Fat White Family au Royaume-Uni-, il faut reconnaître qu’on manquait de vitesse et de testostérone dans l’industrie musicale.

IDLES, un groupe de vieux

On est d’autant plus surpris qu’un tel groupe puisse produire un disque aussi furieux aujourd’hui. Car si IDLES s’est formé en 2009 à Bristol, il a fallu attendre 2017 pour qu’il publie son premier album, Brutalism. À l’heure d’Ultra Mono, 3e opus du groupe, Joe Talbot, Mark Bowen et toute la bande approchent cruellement de la quarantaine. Ce qui n’est pas un détail quand on sait que le groupe fait environ 200 concerts par an, exception faite de cette année, évidemment. Mais il semble qu’en dix ans d’existence, IDLES ait appris à travailler l’endurance. Vous imaginez les Arctic Monkeys – Alex Turner et cie ont le même âge que les musiciens d’IDLES – sortir un tel album aujourd’hui ? Non ? Mais on vous le disait d’entrée de jeu, il sont exceptionnels chez IDLES.

L’interview de Mark Bowen, le guitariste d’IDLES, c’est de lundi à vendredi prochains dès 16h15 dans Big Kahuna.