La vengeance des Byrds via Joan Baez
Vendredi 15 août, Joan Baez offre la gloire au morceau Drug Store Truck Drivin’ Man, titre des Byrds qui, en 1968, avaient été traités de «hippies chevelus qui massacrent la country» par un DJ de Nashville. Ils répondirent avec ce titre, qui parle d’un type à l’esprit fermé, membre du Ku Klux Klan, qui ne sait même pas différencier les disques qu’il passe.
Canned Heat faillit ne pas jouer
Il est 19h30, Canned Heat propose une heure de concert crépusculaire le samedi du festival, avec, en apothéose, l’hymne du blues On The Road Again. Pourtant, quelques heures avant son coup d’envoi, les membres sont en pleine engueulade. Le batteur quitte le groupe, puis se ravise. Juste à temps pour atteindre le site du festival en hélicoptère, car c’est comme ça qu’on emmène les artistes à Woodstock. Impossible de se frayer un passage autrement, certains n’ont d’ailleurs vécu le festival que dans les embouteillages.
Le coup d’éclat des Who, un passage obligé
Initialement, les Who doivent être l’avant-dernier groupe du samedi, juste devant la tête d’affiche, Jefferson Airplane. Ils entament finalement leur concert à cinq heures le dimanche matin. Pendant leur show, un spectateur monte sur scène pour protester contre l’emprisonnement d’Abbie Hoffman, à cause de possession de marijuana. Pete Townshend devient fou. Il le frappe avec sa guitare et menace de tuer le prochain qui montera sur « sa » scène. L’instant est rock’n’roll. On n’en attendait pas moins des Who.