Dick Dale, inventeur du surf-rock, nous a quitté après une longue vie d’énervé. Il avait 81ans et montait toujours sur scène malgré son grand âge, il aimait les courses de voitures folles, le surf dans les rouleaux de la mort et les amplis qui déchaînent les enfers. De son vrai nom Richard Mansour, il a quand même fini par lâcher prise ce weekend. Il restera gravé dans nos mémoires comme le créateur du surf-rock… et de la chanson Misirlou ressuscitée par Quentin Tarantino dans le générique de Pulp Fiction en 94.
Dick Dale n’était que furie. Il aimait faire péter les limites du raisonnable. Il avait notamment travaillé avec Leo Fender, constructeur de matériel audio, sur des amplis à lampes qui crachaient plus fort que la moyenne, juste pour qu’ils puissent résister à ses guitares saturées. Le genre de prouesse qui lui vaudra le surnom de «Père du heavy metal». Une légende raconte même que notre vieux surf-rockeur arrivait à faire fondre ses plectres durant les concerts à force de s’énerver sur ses cordes de guitares.
Dick Dale a aussi été un des premiers à intégrer des sonorités orientales au rock. D’origine polonaise et libanaise, il avait importé les harmonies de son enfance sur la scène californienne pour les mélanger au rock, au rythm & blues et au latin-rock local.
Enfin, il avait affronté deux fois la mort à cause d’un cancer du côlon et d’une blessure de surf qui s’était infectée. Cette fois-ci, son corps a définitivement abandonné, Dick Dale a glissé une dernière fois vers l’au-delà.
Mais rassurez-vous, quel que soit l’endroit où son âme s’en est allée, elle est certainement en train de faire des vagues.