En automne, Lamartine a le seum

15 novembre 2019

L’heure est à la poésie : Madame Rochefort te déclame quelques vers de Lamartine à sa façon. Voici « L’automne », version boloss :

 

Ca y est c’est l’automne. C’est bientôt l’hiver et Lamartine sent que bientôt, il aura le seum comme jamais. Le pauvre choupi, il commence déjà à nous casser les burnes … Il ne peut pas supporter le froid, l’hiver, la poudreuse tout ça tout ça, ça le rend vraiment mal… donc il se balade une dernière fois en plein été indien et sent qu’il commence à se taper une grosse déprime. Avec son petit poème de tapette, il vient chialer sur ton épaule bro.

« Lamartine fait des checks aux arbres et galoche l’herbe »

Le gars se balade donc dans la forêt, du moment qu’il y a encore un peu de soleil et qu’il peut un peu bronzer, quoi. Il glandouille dans les bois, fais des check aux arbres, galoche l’herbe encore bien verte, bref, on ne sait pas trop ce qu’il a fumé mais il est en plein délire d’amour pour les derniers jours de soleil de l’année. Comme si à partir de maintenant, c’était la fin, le désespoir total, la nuit 24h sur 24, bref, le vide intersidéral. Il téma le ciel, il téma les feuilles qui jaunissent, il trouve ça hyper beau, mais évidemment, il ne peut pas kiffer comme tout le monde… Il est obligé de chouiner et de penser à ses potes qui crèvent, à la mort, et à d’autres trucs vraiment pas très funky. Il dit carrément qu’il est prêt à quitter l’horizon de la life, qu’il chiale toute la journée parce qu’il n’a plus d’espoir pour le turfu ! « Dans les yeux de celui qui crève, le soleil est tellement sexy, l’air sent aussi bon qu’une meuf qui s’est aspergée de patchouli, la light est parfaite pour faire un shooting photo pour le magazine Vogue », il nous fait plein de petites comparaisons bien badantes, et t’interpelle : « Mais mec, tu ne vois pas, c’est bientôt fini tout ça, l’automne va passer et on va tous en chier, avoir la tête dans le uc’, et avoir la jeura à force de déblayer le trottoir de mémé ! »

« Il se dit qu’il aurait pu trouver quelqu’un qui aurait pu lui réchauffer les panards au pieu »

Lamartine le relou veut sa part de bonheur, un peu d’amour dans le pré, il se dit que peut-être il aurait pu se trouver une meuf, ou un poto, peu importe, quelqu’un qui aurait pu partager des fondues avec lui, des raclettes, des repas de badass, ou bien quelqu’un qui aurait pu lui réchauffer les panards au pieu… En gros, quelqu’un qui aurait pu lui faire apprécier l’hiver, quoi ! Mais non, rien, Lamartine se compare à une feuille morte, à un vieux tronc d’arbre tout nu, à une des dernières fleurs qui se casse la gueule… et en crevant, il laisse son âme chialer comme une chanteuse soul des fifties.