Charles Baudelaire, aka Dlairbau pour les mecs du ghetto, il fait mumuse sur un bateau. En fait, non, c’est pas du tout son trip, le bateau : on l’a mis là pour l’éloigner de Paname, parce qu’il claquait toute sa thune et que c’était pas joli joli à voir. Donc on l’a forcé à faire un petit voyage, un truc bien pépouze, mais Dlairbau c’est une grosse pisseuse, alors il chiale sa mère. En plus d’être une baltringue, il est vraiment tout graims alors il ne se sent vraiment pas au top au milieu des marins musclés genre Popeye, tu vois ? Avec sa gueule de nunuche et son zonblou de tapette, il fait tièp, alors il regarde les piafs dans le ciel. Ben ouais ; son truc à Dlairbo, c’est de contempler la life, et après il fait des rimes. Genre, c’est Eminem version 19 siècle, un dieu de la plume, TMTC.
« Les albatros ont une gueule trop vénère »
Vas-y, tout à coups Dlairbau, il capte des oiseaux trop fats : des albatros. C’est un peu comme des gros pigeons, mais leur gueule a l’air trop vénère. On dirait qu’ils sont toujours prêts à venir te niquer ta gueule avec leurs gros becs là, tu vois ? Dlairbau, il est trop impressionné, il trouve que l’oiseau déchire quand il vole, mais limite il flippe qu’il vienne lui brouter les trois poils de cul qu’il a sur le crâne ! Les marins eux, ils ne sont pas du tout dans le même délire : les albatros, c’est vraiment des cas soc trop cheum, genre ils marchent comme des gros sacs complètement pétés, ils boitent, ils ont un pif dégueu, bref, ces animaux ce sont des losers nés. D’ailleurs, les marins sont hyper motivés à attraper les piafs pour les buter. En gros, tu les pécho, tu te fous un peu de leur gueule, et si en plus tu arrives à les marave, c’est GG, good game quoi.
« Le cœur de poète maudit de Dlairbau saigne grave »
Dlairbau, il se dit que les marins sont des gros trisos, mais surtout, son petit cœur de poète maudit saigne grave. Il a envie de défendre l’albatros, de l’adopter, de lui grimper dessus pour se la jouer sexy Aladdin sur son piaf volant, mais vu que c’est un gros cakos, ben il dit rien, il téma la scène et voilà. Et quand il téma tout ça, tu sais quoi bébé ? Eh ben il se dit : « Vazy, ces piafs ils sont comme oim : quand on est dans le ciel, dans le monde de la beauté et de la poésie, on est des putains de beaux gosses. Par contre, quand on est au milieu des autres boloss là, on passe vraiment pour des ploucs. Et ça, c’est vraiment trop la sèremi. » En fait, il a le seum le Dlairebau : il sait qu’il a encore du boulot pour devenir un vrai gangsta qu’on respecte. C’est bien d’avoir le flow, mais ça fait pas tout dans la life