La série explose grâce à Emma Peel
En 1967, Chapeau Melon et Bottes de Cuir débarque sur les écrans français. Interprétée par Diana Rigg, Emma Peel y incarne une nouvelle image de la femme : intelligente, volontaire, sexy, c’est la première héroïne féministe du petit écran. Ce qui peut s’expliquer par le fait que le rôle d’Emma Peel avait au départ été écrit pour un homme. Toujours est-il que c’est grâce à ce personnage que la série explose et arrive jusqu’en France.
Une nouvelle vision de l’érotisme
Chapeau Melon et Bottes de Cuir dévoile une nouvelle esthétique érotique, tournée vers le sado-masochisme. Emma Peel doit en effet s’extirper de situations dignes des pires sévices : ficelée sur des rails, vendue aux enchères, réduite en esclavage dans un harem, menacée d’être torturée au fer rouge, ou encore d’être découpée en morceaux.
Une héroïne triomphante
Mais c’est toujours son côté dominateur qui l’emporte. Armée de sa combinaison moulante qui dévoile tout sans rien montrer, souvent de cuir – ce qui inspire l’excellent titre de la série en français, le titre original étant The Avengers – très sexy, Emma Peel peut faire la bagarre en toute liberté, sans prendre le risque de montrer sa culotte.
L’envers du décor
Dans plusieurs interviews accordées aux médias et à la télévision ces dernières années, Diana Rigg confie que, même si elle reste très reconnaissante envers les producteurs de la série, la réalité n’était pas si glamour :
« Je me sentais rabaissée, parce que j’étais bien plus que cette simple image de femme sexy. D’ailleurs, la combinaison en cuir que je portais était très inconfortable, et me faisait transpirer beaucoup, ce n’était vraiment pas sexy, en vrai. »
Jusqu’à la censure
Au total, cinq épisodes de la série sont censurés aux États-Unis. Parmi eux, on se souvient surtout du sulfureux Club de l’Enfer, l’épisode 21 de la saison 4, où Emma Peel agite le fouet attifée d’un collier de chiens à piques.